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Tri sélectif

Locaux poubelles : comment optimiser la gestion des déchets au plus près des usagers ?

Les locaux poubelles constituent l’un des premiers maillons de la chaîne de gestion des déchets. Ceux-ci doivent être en bon état et répondre à différents critères (facilité d’accès, nombre de bacs en adéquation avec les besoins, présence de bac pour les recyclables, clarté des consignes de tri, facilité de gestion pour le gardien / employé d’immeuble qui nettoie le local…) pour accueillir les usagers ménagers et non ménagers dans les meilleures conditions possibles et ainsi faciliter le geste de tri.

Des points réglementaires à respecter

Plusieurs textes précisent des aspects à respecter au sein des locaux poubelles des immeubles :

  • L’article R. 111-3 du code de la construction et de l’urbanisme (modifié par le décret n°2014-1342 du 6 novembre 2014 – article 1) précise que tous les immeubles collectifs doivent comporter un local clos et ventilé pour le dépôt des ordures ménagères avant leur enlèvement.
  • L’article R. 233-67 du Code du travail précise que lorsque la nécessité d’une manutention manuelle de charges ne peut être évitée (notamment en raison de la configuration des lieux), le gestionnaire de l’immeuble doit prendre les mesures d’organisation appropriées ou mettre à la disposition des employés les moyens adaptés, de façon à limiter l’effort physique et réduire les risques encourus (création d’une pente pour éviter au gardien d’avoir à soulever les bacs à cause de marches par exemple).
  • Les règlements sanitaires départementaux peuvent également apporter des précisions sur :
    • L’architecture du local : quels matériaux ? quelles dimensions minimales ?
    • L’accès et l’utilisation du local : quelles conditions d’accès (horaires / dispositif d’accès) ?
    • Le cas des bâtiments anciens qui ne permettent pas la création de locaux : que faire dans ce cas ?

Quels leviers d’optimisation possibles ?

Plusieurs types d’organismes (propriétaires, bailleurs sociaux, éco-organismes…) peuvent se poser la question suivante : quels sont les leviers d’optimisation possibles pour améliorer la gestion des déchets et le tri dans mes immeubles ?

Le graphique ci-dessous présente quelques exemples (liste non exhaustive) de leviers pour optimiser l’organisation et la gestion d’un local poubelle.

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Un accompagnement sur mesure par AJBD

AJBD a réalisé plus de 150 audits de locaux poubelles d’usagers ménagers et non ménagers.

L’accompagnement incluait notamment :

  • Le diagnostic du local (rencontre des personnes assurant la gestion des déchets – gardien / employé d’immeuble, respect de la réglementation, besoins des usagers utilisant le local, cohérence avec la dotation existante, état du local…)
  • La proposition de leviers d’optimisation pour répondre aux problématiques soulevées lors du diagnostic
  • Le chiffrage des leviers d’optimisation (fonctionnement / investissement)

Pour plus d’informations, vous pouvez contacter Anne-Laure LUQUET via l’adresse mail info@ajbd.fr

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Le plan de mobilité – quels leviers pour les entreprises franciliennes ?

En France, les transports constituent la première cause d’émissions de gaz à effets de serre et dépendent à plus de 90 % des énergies fossiles. En région Île-de-France, les externalités environnementales liées au transport sont particulièrement préoccupantes : émissions de particules fines impactant directement la qualité de l’air, bruit, congestion, émissions de CO2 et contribution au dérèglement climatique, … Les enjeux de transport de la région, du fait de sa densité, sont ainsi très spécifiques.

En Île-de-France, les salariés disposent d’un réseau de transport en commun très dense, doté d’une fréquence importante, conduisant à un usage fort des transports collectifs par les salariés pour leurs déplacements domicile-travail. Ainsi, 43 % des franciliens utilisent les transports en commun (68 % à Paris) pour se rendre sur leur lieu de travail.

Plus l’on s‘éloigne de Paris, plus l’usage de la voiture est important pour les déplacements domicile-travail. Ainsi seuls 13 % des actifs parisiens utilisent leur voiture pour se rendre au travail contre 38 % en petite couronne et 61 % en grande couronne (78 % en province). Les déplacements ne sont pas pour autant forcément plus long puisque en petite couronne, un quart des actifs parcourant moins d’un kilomètre pour se rendre au travail utilise sa voiture (59 % en grande couronne).

A contrario, les franciliens utilisant le vélo pour se rendre au travail représentent 2 % de la population en emploi (4 % à Paris).

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Si l’Île-de-France est dans une situation spécifique de transport vis-à-vis des autres régions, les enjeux qui y sont liés restent importants et des marges de progrès existent toujours.

Les enjeux de l’action

En France, plus de 60 % de la population respire un air pollué, qui cause chaque année plus de 48 000 décès prématurés (soit 132 par jour). L’enjeu sanitaire de la pollution de l’air est aujourd’hui au cœur des politiques de transport et de développement urbain et en particulier en Île-de-France.

La loi de transition énergétique pour une croissance verte met en avant des actions fortes pour améliorer la qualité de l’air telle que la possibilité pour les communes de mettre en place une Zone de Circulation Restreinte (ZCR), sur le modèle des Low Emission Zones, déjà développées dans plusieurs pays européens. Ces restrictions de circulation s’appliquent à certaines catégories de véhicules (les plus polluants) sur des horaires et un périmètre défini. La Ville de Paris a déjà mis en place ce type de restriction, appuyé sur le dispositif de vignettes Crit’Air.

Le Plan de Protection de l’Atmosphère (PPA) d’Ile-de-France pose un cadre à la politique de reconquête de la qualité de l’air en Île-de-France et associe les entreprises franciliennes dans ce combat. Ainsi, chaque entreprise implantée sur le territoire et regroupant plus de 100 salariés sur un même site doit réaliser un plan de mobilité. Le PPA, dans un souci d’exemplarité, étend également cette obligation aux personnes morales de droit public.

Le plan de mobilité (initialement PDE – Plan de Déplacement d’Entreprise) a pour objectif d’identifier à travers un diagnostic, les conditions de mobilité des salariés pour les déplacements domicile-travail et les déplacements professionnels afin d’y apporter des réponses concrètes à travers la mise en œuvre d’un plan d’actions. Au niveau francilien, ce sont plus de 2,5 millions de salariés qui devraient être concernés par la mesure.

Quel intérêt pour l’entreprise ?

D’après l’INSEE, le budget transport est le deuxième poste de dépense, après le logement, dans le budget moyen des ménages français. Dans certaines entreprises, la gestion d’une flotte de véhicules, ou le remboursement des frais de déplacement des salariés, peuvent représenter le deuxième poste de charges après les salaires.

L’impact très important des déplacements dans la vie économique incite à réfléchir à des solutions concrètes pour réduire l’impact environnemental, économique et social des déplacements. L’entreprise est dans une position stratégique pour contribuer à cette transition.

Le plan de mobilité doit permettre l’identification des sources d’économies pour les salariés et l’entreprise tout en réduisant l’impact environnemental des déplacements induits par l’activité.

Par exemple, pour un trajet de 20 km entre le domicile et le travail, la voiture revient à un coût de 16 € par jour, contre 1,15 € environ pour un abonnement aux transports en commun. Ce prix est encore plus bas si le déplacement s’effectue à pied ou à vélo. A défaut de pouvoir se passer d’un véhicule motorisé, le covoiturage permet d’optimiser les frais et les places de stationnement.

L’entreprise a également un intérêt économique et social à optimiser les déplacements de ses salariés. On peut illustrer ce point par plusieurs exemples :

  • Un arrêt de travail pour un accident de transport est en moyenne d’une durée de deux mois ;
  • 6 kilomètres parcourus à pied correspondent à 1 heure de marche, temps journalier recommandé pour lutter contre la prise de poids et les maladies cardio-vasculaires ;
  • Contrairement aux idées reçues, ce n’est pas dans les transports en commun, ni dans les voitures, que l’on est le plus à l’abri de la pollution, mais à vélo (une exposition sur le trajet total deux à trois fois moins importante qu’en voiture).

Enfin, le stress serait à l’origine de plus de 50 % de l’ensemble des journées de travail perdues. Avec seulement 4 % de trafic en moins, la circulation devient fluide et impacte donc directement les conditions de stress des usagers de la route. Les modes actifs sont également un bon moyen de réduire le stress du travail et du transport.

Une démarche de plan de mobilité, au-delà donc de son aspect réglementaire, est une véritable opportunité pour l’entreprise. AJBD accompagne les entreprises et structures publiques dans la réalisation de leurs plans de mobilité, n’hésitez pas à prendre contact avec nos consultants pour échanger sur votre projet.

Emissions de gaz à effet de ser

Le Bilan GES, un outil au service d’une meilleure compréhension de son activité

Le Bilan des émissions de Gaz à Effet de Serre (BEGES) a pour objectif de réaliser un diagnostic, une « photographie à une année N » des émissions de gaz à effet de serre d’une structure professionnelle, qu’elle soit publique ou privée, de services, industrielle ou agricole, en vue d’identifier et de mobiliser les gisements de réductions de ces émissions.

La loi du 12 juillet 2010 portant Engagement National pour l’Environnement (Grenelle II) impose à certaines structures de réaliser un bilan de leurs émissions de GES :

  • Les entreprises de plus de 500 salariés (250 dans les DOM)
  • Les collectivités de plus de 50 000 habitants
  • Les établissements publics de plus de 250 agents
  • Les services de l’Etat

Ce bilan est rendu public. Il doit être mis à jour au moins tous les trois ans.

Les autres structures, non concernées par cette réglementation, ont cependant tout intérêt à réaliser leur BEGES. Au-delà d’évaluer l’empreinte environnementale de leur activité, ce travail méthodologique permet surtout de prendre de la distance sur ses processus de production, ses coûts ainsi que d’identifier les différents postes principalement ou marginalement responsables des émissions… et ce n’est pas toujours ceux auxquels on pense spontanément.

Ainsi, dans une société de services, le principal poste d’émission est souvent le matériel informatique (leur immobilisation), devant les déplacements ou les consommations d’énergie. L’amortissement de ce matériel, très émetteur de GES lors de sa production, fait partie du périmètre du BEGES et est donc comptabilisé dans les émissions induites par l’activité de la structure.

Comment réaliser un Bilan des Gaz à Effet de Serre ?

La réalisation d’un BEGES suit des étapes bien déterminées :

1/ Définir un périmètre

Le bilan est réalisé sur un périmètre déterminé, il peut ainsi concerner l’ensemble de la structure, seulement un ou quelques sites, ou bien une activité en particulier. L’essentiel est de définir un périmètre cohérent avec les objectifs internes que se fixe la structure.

2/ Choisir une méthodologie adaptée

Plusieurs méthodes existent actuellement :

  • ISO 14064-1
  • Bilan Carbone
  • GHG Protocol

Chaque méthode présente des avantages et des inconvénients, et est ainsi plus ou moins adaptée à la structure qui souhaite réaliser son BEGES.

Différents critères peuvent être pris en compte pour le choix de la méthodologie : prix, présence ou non d’un outil, taille et activité de l’entreprise, développement à l’international, …

3/ Identifier les postes d’émission de l’entreprise

Un premier travail consiste en la mise à plat de l’ensemble des postes d’émission de l’entreprise : production, consommations énergétiques, déplacements, livraisons, fourniture de matériel ou de consommables, TIC, … Cet état des lieux est un moment important du BEGES puisqu’il permet de prendre du recul sur son activité et de développer une compréhension large de son impact.

4/ Collecter les données d’activité de la structure

Pour chaque poste d’émission identifié, les données d’activité sont collectées. Les modes de collecte utilisés peuvent prendre des formes variées :

  • Enquête auprès du personnel
  • Collecte des consommations énergétiques de la structure
  • Caractérisations et relevé in situ

Les données manquantes peuvent être estimées (de nombreux ratios moyens sont disponibles dans cet objectif) du moment que les hypothèses sont clairement posées, facilitant ainsi leurs mises à jour régulières.

5 / Evaluer les impacts détaillés de la structure

Les différents outils disponibles permettent un calcul des émissions, au global et en détaillé par poste d’émission. Ce bilan des émissions fait ensuite l’objet de la rédaction d’un rapport.

6/ Etablir des objectifs de réduction et un plan d’actions opérationnel

Le diagnostic permet l’action : la mise à plat des émissions de la structure permet d’identifier les principaux postes d’émission et les leviers de réduction de l’impact environnemental de l’activité de la structure. Un plan d’actions est donc élaboré afin d’atteindre des objectifs de réduction des émissions. Ce plan d’actions se co-construit en interne, en concertation.

7 / Mettre en place et suivre les actions

Parce qu’un plan d’actions sans process d’implémentation reste une coquille vide  ne permettant pas d’atteindre les objectifs fixés, la mise en place des actions devra être suivie de près afin d’en évaluer la pertinence et l’efficacité. La réalisation de mises à jour régulières (tous les ans ou les deux ans) du bilan permet de suivre l’évolution de l’impact environnemental de la structure.

Pour aller plus loin…

Au-delà de la réalisation d’un bilan environnemental, le BEGES est un projet d’entreprise, fédérant pour les salariés et permettant une prise de recul sur son activité, souvent porteuse de bénéfices inattendus.

AJBD vous accompagne dans votre projet de calcul d’empreinte carbone et de réduction de vos émissions, quel que soit la taille de votre structure ou votre secteur d’activité.